Je suis l’élève-officier Vandy Bédard Prakongkham, je suis l’actuel président et celui qui a établi le club de boxe avec l’aide de trois entraineurs professionnels : Marc-André Gauthier, Yves Trottier et Alexandre Bradette ; et celle des PSPs : Grace Quinn, Frédéric Roux et René Savoie. Ce sont les principales personnes qui m’ont aidées dans le processus, mais il en existe d’autres qui ont grandement participé à l’effort. Si vous n’avez pas été nommé sachez que moi-même et les membres du club de boxe vous remercient énormément.
Vous devez savoir que je ne suis pas le membre fondateur du club de boxe, j’ai seulement porté le flambeau de deux élèves-officiers. Le premier, Élof Bolduc, qui étudie présentement à RMC Kingston et le second, 2LT Sauvagnat, qui a gradué l’an passé au CMR St-Jean. Ce sont ces deux individus qui m’ont initié à ce sport de combat.
Cela m’a pris du temps avant de commencer mes premières séances, car je n’étais pas en forme et confiant. Je me voyais donc mal essayer la boxe et je voulais éviter d’être humilié. Comme je connaissais les membres fondateurs, ils ont réussi à me convaincre avec le temps. C’est à ce moment que j’ai réalisé que mon propre ennemi c’était moi. Je réfléchissais trop et cela me causait de l’anxiété. La boxe est venue régler ce problème. J’étais maintenant plus en forme, ce qui m’a amené à être plus positif dans mes pensées. Également, j’étais plus concentré à mes tâches académiques et confiant. Je m’affirmais davantage auprès de mes collègues.
La boxe est, en effet, un sport de combat, mais c’est plus que ça. Le fait de savoir se battre ne nous pousse pas nécessairement à être violent, mais bien nous aide à connaître notre force et à la contrôler. Je crois fortement que c’est important qu’une personne connaisse sa force et sache la maitriser. Cela crée des gens plus conscients de leur propre personne. De plus, en tant que leader, nous serons constamment mis au défi et nous ne pourrons pas fuir la confrontation. Encore une fois, quand je mentionne la « confrontation », je ne fais pas nécessairement référence à se battre, mais seulement d’être présent dans des situations très animées où il va falloir une figure forte pour tenir tête. La boxe vous apprend à être cette figure forte et c’est ce que je veux transmettre à nos prochaines générations d’officiers, car des leaders faibles créent des temps difficiles.
Le club de boxe compte aujourd’hui une soixantaine de membres, ce qui fait de lui le plus gros club au CMR Saint-Jean. Merci la Fondation des CMR pour vos contributions. Elles permettent de développer nos jeunes élèves-officiers en des leaders forts, les prochains piliers de notre belle institution : les Forces armées canadiennes.